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Festival d'Avignon, Maison Jean Vilar. Exposition « Infiniment, Maria Casarès, Gérard Philipe - une évocation »

A l'occasion de la célébration des 100 ans de naissance de Gérard Philipe et Maria Casarès, la Maison Jean Vilar propose, à partir du 7 juillet, l'exposition
Infiniment, Maria Casarès, Gérard Philipe, une évocation.


Photographie de couverture : Maria Casarès et Gérard Philipe, Boris Lipnitzki © Studio Lipnitzki/Roger-Viollet
Photographie de couverture : Maria Casarès et Gérard Philipe, Boris Lipnitzki © Studio Lipnitzki/Roger-Viollet
Elle et lui, enfants terribles des planches de l’après-guerre, enfants de paradis des écrans de la libération, ils sont les idoles d’une jeunesse qui a connu toutes les privations, une jeunesse avide de modernité, éprise de liberté. Elle et lui se sont prêtés à toutes les expériences nouvelles : la poésie profane d’Henri Pichette, la tragédie moderne de Camus, la grande aventure populaire du TNP avec Jean Vilar.

Maria, la brune galicienne aux yeux verts a connu l’épreuve de l’exil. Est-ce pour cela qu’elle a incarné si souvent celles qui aiment sans retour, les femmes mélancoliques, les reines meurtrières, les princesses des ombres ?

Gérard, l’insouciant jeune homme que les fées ont comblé ne s’est pas satisfait de dons trop évidents. Au delà des figures angéliques auxquelles il était promis, il s’est risqué à des incarnations plus tourmentées. Les princes écorchés, les amants cyniques, les hommes vulnérables côtoient dans sa carrière les héros bondissants et les amoureux romantiques.

Elle et lui se sont rencontrés très jeunes, ils se sont fréquentés, perdus et retrouvés. Au fil des rendez-vous artistiques, ils ont tissé une fraternité, une amitié amoureuse qui trouve un de ses termes avec la mort soudaine de Gérard. Suivie, quelques semaines après, par celle de Camus.
Alors que certains les ont tant aimés, les ont vu jouer et adorés, alors que d’autres les connaissent à peine et peut-être pas encore… comment leur rendre hommage ?
Comment évoquer leur parcours artistique, intellectuel, politique ?
Comment rendre compte de leur art, de leur diction magnétique, de leur regard somnambule, de leur gestuelle vacillante, de leur insolente beauté ?
Comment révéler ces instants d’éternité à notre « âme collective » ?
Comment réveiller nos beaux au bois dormant ?Comment les remercier…

L'exposition - Note d’intentions et recherches iconographiques

Festival d'Avignon, Maison Jean Vilar. Exposition « Infiniment, Maria Casarès, Gérard Philipe - une évocation »
Icônes de l’aventure vilarienne, Gérard Philipe et Maria Casarès ont marqué de leur empreinte des générations de spectateurs et d’avignonnais mais également l’histoire du théâtre et du cinéma. Du Prince de Hombourg au Cid, de Macbeth à Phèdre, Gérard Philipe et Maria Casarès ont su mettre au service du Théâtre populaire leur notoriété et leur exceptionnel talent.
Figurant tout à la fois la jeunesse, la beauté et une certaine forme de grâce, ils ont su incarner leur époque par leur engagement comme leur inscription dans l’histoire et les mythologies françaises et européennes.
Leur destin est également marqué par une dimension singulièrement tragique : une disparition précoce pour Gérard Philipe, un amour interrompu par la mort soudaine d’Albert Camus pour Maria Casarès.
Maison de la mémoire et de l’histoire du Festival, la Maison Jean Vilar se devait de célébrer les 100 ans de la naissance de ces deux artistes essentiels à l’aventure de Jean Vilar et à celle de la France des années cinquante.

A noter les trois rendez-vous exceptionnels autour de l'exposition.
Deux lectures au Jardin de Mons à la Maison Jean Vilar
- 11 juillet à 11h , Les enfants terribles, proposée par la Maison Maria Casarès
- le 21 Juillet à 11h , Correspondances, avec Anne-Marie Philipe et Stanislas Nordey

Une projection-rencontre au Cinéma Utopia le 20 juillet à 18h du film documentaire Le Dernier hiver du Cid, d'après l'ouvrage de Jérôme Garcin, suivi d'une rencontre avec Anne-Marie Philipe, Jérôme Garcin et Patrick Jeudy, le réalisateur.

Eléments biographiques de Maria Casarès et de Gérard Philippe

Maria Casarès
1922
Naissance le 21 novembre, à La Corogne en Espagne.
1936
Sa famille fuit à Paris au début de la guerre d’Espagne, elle y rencontre l’acteur espagnol Pierre Alcover qui la pousse à faire du théâtre.
1942
Elle débute au théâtre dans Deirdre des douleurs de John Millington Synge dans une mise en scène de Marcel Herrand.
1944
Elle rencontre Albert Camus et entretiendra une relation amoureuse discontinue avec lui jusqu’à la mort accidentelle de Camus en 1960.
1945
Elle tient ses premiers rôles remarqués au cinéma, notamment dans Les Dames du bois de Boulogne de Robert Bresson.
1946
Elle joue dans Roméo et Jeannette de Jean Anouilh, mis en scène par André Barsacq au théâtre de l’Atelier. Elle partage l’affiche avec Jean Vilar, qu’elle rejoindra quelques années plus tard au TNP.
1947
Elle joue aux côtés de Gérard Philipe dans Les Epiphanies d’Henri Pichette. Elle retrouvera Gérard Philipe un an plus tard au cinéma pour La Chartreuse de Parme de Christian-Jaque.
1950
Elle tourne pour Jean Cocteau dans Orphée.
1954
Elle intègre le TNP de Jean Vilar où elle jouera jusqu’en 1958. Elle y tient alors le rôle mémorable de Lady Macbeth dans Macbeth de Shakespeare.
1959 - 1996
Maria Casarès jouera encore dans de nombreuses pièces et films, elle écrira également différents ouvrages dont la biographie Résidente Privilégiée parue en 1980.
1996
Décès le 22 novembre dans sa maison d’Alloue en Charente.

Gérard Philipe
1922
Naissance à Cannes, le 4 décembre.
1942
Débuts au théâtre dans la pièce Une grande fille toute simple d’André Roussin.
1943
Il est remarqué pour le rôle de l’Ange dans Sodome et Gomorrhe de Jean Giraudoux et il fait ses débuts au cinéma dans La boîte aux rêves d’Yves Allégret qui sortira en 1945.
1945
Théâtre : Caligula d’Albert Camus.
1947
Cinéma : Le Diable au Corps de Claude Autant-Lara.
1947
Il joue avec Maria Casarès dans la pièce Les Epiphanies d’Henri Pichette. Il retrouve Maria Casarès au cinéma en 1948 pour La Chartreuse de Parme de Christian-Jaque.
1951
Il joue pour la première fois avec Jean Vilar à Avignon pour Le Prince de Hombourg de Heinrich von Kleist et Le Cid de Corneille et rejoint la troupe du TNP lorsque Vilar en prend la direction. En novembre, il épouse Anne Philipe.
1952
Au TNP, il réalise la mise en scène de Nucléa, d’Henri Pichette.
1954
ll reprend le rôle emblématique de Richard II au TNP, à la suite de Vilar.
1959
Décès prématuré le 25 novembre, à Paris. Anne Philipe publiera deux biographies de son mari : Souvenirs en 1960 et Le Temps d’un soupir en 1964.

Info+

Gérard Philipe devant Chaillot © D.R.
Gérard Philipe devant Chaillot © D.R.
Horaires :
Pendant le Festival d’Avignon : Du 7 juillet au 26 juillet 2022
Tous les jours de 11h à 20h
Fermeture exceptionnelle du 27 juillet au 31 juillet 2022

Du 1er août 2022 au 30 avril 2023 :
Du mardi au samedi de 14h à 18h
Entrée :
Le billet d’entrée de l’exposition Infiniment - Maria Casarès, Gérard Philipe - une évocation donne l’accès à toutes les expositions de la Maison Jean Vilar

Association Jean Vilar – Maison Jean Vilar
8, rue Mons
Montée Paul Puaux
84000 Avignon - France

accueil@maisonjeanvilar.org
www.maisonjeanvilar.org

Pierre Aimar
Mis en ligne le Mercredi 29 Juin 2022 à 20:21 | Lu 381 fois

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